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Un point sur l'hypothèse d'un tunnel "trans maures" en complément d'un tramway du littoral

      Concernant notre projet de tunnel Transmaures qui viendrait en complément de la solution "tramway du littoral", voici quelques données sur les réflexions et pistes que nous suivons actuellement.

 1) Ces derniers mois il a été ressorti du chapeau un vieux projet dit de « contournement Ouest de Sainte-Maxime (COSMA) », inscrit à la DVA 1998 du Golfe de Saint-Tropez (soit en fait un concept des années 95), et consistant en l’établissement d’une dérivation de la route Le Muy vers Sainte Maxime (autoroutière « à péage » pour Bernard ROLLAND, Conseiller Général du canton de Grimaud et Vice-président du Conseil Général du Var – 2 x 2 voies « gratuites » pour Vincent MORISSE, Maire de Sainte-Maxime). Cette dérivation partirait du carrefour Plan de la Tour et déboucherait au nord de Grimaud, dans la vallée de la Giscle-Cogolin.

     Malgré l’irréalisme écologique de ce COSMA, le Conseil Général vient d’en voter l’étude de faisabilité / viabilité ; coût estimé à minima : 200 M€ qui viendrait s’ajouter aux 2 x 150 M. d’euros dépensés pour l’aménagement amont et aval de l’axe Le Muy–Sainte-Maxime, soit 500 M€ au total.

     Dans ce contexte, et en appui sur les comptages / moyenne journalière annuelle effectués par la DDE du Var entre 2001 et 2004, nous retiendrons 4 données :

     . RD 25, entrée de Sainte-Maxime = 19.700 véhicules/jour

     . RN 98, Fréjus – Sainte-Maxime = 21.900 véhicules/jour

     . RN 98, La Foux – Sainte-Maxime = 24.000 véhicules/jour

     .RD 558, Le Luc – Grimaud = 4.500 véhicules/jour

    Données dont il peut être déduit aujourd’hui, après actualisation (environ 5%/an) que au cas « impensable » de réalisation du COSMA, c’est un minimum de 10.000 à 12.000 véhicules/jour qui emprunteraient cette dérivation.

    De sorte que le trafic potentiel d’un tunnel Transmaures s’élèverait à ce jour à environ 12.000 + 4.000 (80% RD 558) = 16.000 véhicules/jour.

2)  Il y a ceux qui nous feront remarquer que notre estimation du coût de l’ouvrage Transmaures ne tient pas compte du coût de financement durant la période d’amortissement (10 ans ?), qui en effet pour un coût d’ouvrage de 500 M€ représenterait sans doute 500 x 5% / 2 = 175 M€ venant s’ajouter au coût d’ouvrage, soit un total d’environ 700 M€.

     Mais notre estimation à 80 M€/par km du coût d’ouvrage est un a priori qui n’a pas de fondement objectif, sachant cependant que le massif des Maures est un ensemble sédimentaire sur socle métamorphique très érodé (Cf. APGIENS – http/www.apgiens.com) et que l’ouvrage serait percé à environ 100 / 150 m d’altitude. Il est donc probable que le coût de percement proprement dit serait plus proche de 50 M€ / km que de 150 M€ / km.

 

3)  Certains estimeront peut être (sans le dire !) notre prévision de tarif de péage « exorbitante ». Est-ce le  cas ? Encore ici, il s’agit d’un a priori. Aujourd’hui quels seraient cependant les fondements élémentaires d’une telle prévision ?

     3.1) Les véhicules (tourisme et transport) transitant par la RD 558 / La Garde-Freinet effectuent un parcours de 30 km en 40’ pour franchir le massif, alors que le Transmaures le leur permettrait en 6 km et 6’. L’économie réalisée serait donc dans ce cas de 24 km et 34’ soit 24 x 0,5 € = 12 € en coût direct, et de 100 € x 34/60 heure = 56 € en coût total pour un véhicule poids lourd en charge par exemple.

    3.2) Les véhicules transitant par Le Muy – Sainte-Maxime effectuent un parcours de près de 70 km dans un temps minimum (meilleures conditions) de 60’ pour franchir le massif et rejoindre l’arrière-golfe de Saint-tropez (La Foux). L’économie réalisée par ces véhicules transitant par un Transmaures serait là de près de 25 € en coût direct et de 100 € en coût total pour des véhicules de transport.

    3.3) On voit sur ces bases qu’une importante latitude existerait pour la fixation d’un tarif de péage Transmaures équitable et incitatif.

 4)  Certes le projet Transmaures n’est pas aujourd’hui soutenu par une volonté politique déterminée alors que le projet COSMA, intéressant directement l’agglomération de Sainte-Maxime, est soutenu par les politiques locaux, déjà cités, tels que Bernard ROLLAND, Conseiller Général du canton de Grimaud, ex-maire de Sainte-Maxime, et Vincent MORISSE son successeur à la mairie de Sainte-Maxime. On le comprend alors que l’intensité croissante du transit par Sainte-Maxime devient insupportable – mais à qui la faute si ce n’est à la politique de gribouille du Conseil Général du Var, largement dictée par Bernard ROLLAND son 1er Vice-président qui n’a pas réalisé qu’en « améliorant » à grands frais (300 M€) le tronçon Le Muy – Sainte-Maxime, ce transit y augmenterait de telle manière qu’il faudrait nécessairement le détourner en bonne part ; d’où  le retour en surface du projet COSMA.

     Sachons par contre que si le projet Transmaures n’a pas encore de soutien politique officiel, la mise en place de la communauté de communes du Golfe et de la presqu’île (12) en gestation devrait lui apporter ce soutien, d’autant plus que le projet COSMA (auto-routier à péage pour Bernard ROLLAND – 2 x 2 voies gratuit pour Vincent MORISSE soulève de nombreuses critiques et oppositions déclarées en appui sur les normes du Développement Durable.

.Comment se répartira le flux de véhicules au débouché de la dérivation dans la plaine de La Giscle – Cogolin alors que cette zone est déjà saturée (carrefour de la Foux !!!) ?

.Cette dérivation présentée comme une opération de désenclavement du golfe de Saint-Tropez ne serait en fait qu’une opération de contournement / décharge de l’agglomération de Sainte-Maxime ; bien que l’on puisse la défendre comme axe de flux sortant (mais débouchant en amont sur un axe saturé).

 .L’emprise du COSMA, particulièrement en version autoroutière à péage, bitumerait quelques 4.000.000 m² au sein du massif et constituerait une coupure qui isolerait le bassin du Préconil du reste du massif, y établissant une rupture supplémentaire dans les corridors biologiques maintenus à grand peine et y introduisant un facteur de nuisance environnementale majeure.

 .Le COSMA viendrait compromettre l’unité agronomique de la plaine de Grimaud, ce à quoi l’association de défense de la plaine et du littoral de Grimaud (ADPLG) est fermement opposée ainsi que ses représentants au sein du Conseil municipal de la commune de Grimaud. Sans compter qu’une telle association locale, notre Groupe ou même l’Union Départementale Var-Nature (UDVN 83) nous tenons prêts à recourir en justice administrative pour défaut manifeste d’appréciation, entre autres – nous sommes tous bien rôdés à ce genre d’exercice, sans quoi d’ailleurs le Var en serait aujourd’hui où en sont les Alpes-Maritimes

 . Enfin ce projet COSMA ne s’inscrit nullement dans les opérations prévues au CPER 2007-2013 et ne recevrait en conséquence aucun soutien de l’Etat.

 Tout au contraire, le projet Transmaures, écologiquement idéal parce que très peu consommateur d’espaces naturels et apporteur d’un réel service socio-économique, n’établissant pas une coupure dans le massif, permettant une liaison rapide et sure entre Corniche des Maures et Plaine éponyme, d’une économie globale apparemment positive, pourrait sans délai être confié à un concessionnaire compétent pour être bientôt l’axe préférentiel Nord-Sud-Nord du Pays des Maures.

 En effet sur les bases précédemment évaluées on aurait approximativement :

 .Coût global de l’ouvrage toutes annexes comprises 1.000 M€.

. Coût de financement (10 ans) : 250 M€ soit Total : 1.250 M€

Soit charges annuelles :                                                                                  - 125 M€

. Recettes moyennes / an

15.000 véhicules jour x péage moyen de 3 € x 360 jours =                 + 1.620 M€

.   Marge brute d’exploitation / an :                                                                 + 1.495 M€

. Maintenance et gestion (30% recette annuelle) =                                          - 540 M€

. Marge nette d’exploitation :                                                                              + 955 M€

. Redevance de compensation nuisance aux communes d’entrée / sortie

(Cogolin et Le Cannet des Maures), voir en nota, 20% de la

recette annuelle =                                                                                          - 324 M€

                                                                                     RESULAT :                  631 M€


 Nota :  L’appât d’une telle redevance pourrait être un déterminant fort de l’adhésion des municipalités de ces communes au projet Transmaures – sachant que Jacques SENEQUIER, Maire de Cogolin est également Président du Comité des Elus du Golfe et de la Presqu’île, et que Alain FABRE – ex-maire du Cannet des Maures maintenant Conseiller Général du canton du Luc, pourraient être des interlocuteurs intéressés.

 

Nous espérons que sous ce nouvel éclairage, votre avis évoluera et nous attendons vos remarques qui pourront nous aider à étayer et affiner notre dossier de projet tel que nous voudrions pouvoir le porter à connaissance à titre prospectif des Maires concernés et/ou à leurs Adjoints au Développement Durable.

 

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