Les 10 maladies de l'homme
10 avril 2015
Les dix maladies de l’homme.
Le Pape François a prononcé à Noël un discours devant la Curie.
Claude Cappez, gouverneur Sud-Est 2014-2015 pour le Lions Club, en a fait une relecture pour les membres de ce club service.
Je n’hésite pas à l’adapter à notre société. Bonne lecture.
À la suite du Pape, les réactions des prélats furent nombreuses et plutôt négatives.
Mais à la lecture de cette intervention, j’ai pensé que les maladies dont le Pape parlait, pouvaient avec quelques modifications concerner l’homme d’une façon générale et j’ai eu envie de vous donner ces éléments de réflexion afin d’alimenter vos échanges.
L’antidote à celui qui se sent « immortel », « IMMUNISÉ » OU TOUT À FAIT « INDISPENSABLE » EST DE VOULOIR SERVIR SA COMMUNAUTÉ ET DE SAVOIR DIRE DE TOUT CŒUR
« ON NE PEUT ALLER BIEN LOIN DANS LA VIE SI L’ON NE FAIT PAS QUELQUE CHOSE POUR QUELQU’UN D’AUTRE »
NOUS NE SOMMES QUE DE SIMPLES SERVITEURS,
NOUS NE FAISONS QUE NOTRE DEVOIR.
1/La maladie de celui qui se sent « immortel’’ « immunisé ou tout à fait « indispensable » et qui néglige les contrôles nécessaires et habituels.
Un homme qui ne fait pas son autocritique, ne s’ajuste pas en permanence, ne cherche pas à s’améliorer, est un corps malade, infirme. Une simple visite au cimetière nous permettrait de voir les noms de nombreuses personnes dont certaines pensaient peut-être qu’elles étaient immortelles, immunisées et indispensables ! C’est la maladie de l’homme riche et insensé qui pensait vivre éternellement, et de tous ceux qui se transforment en maître et se sentent supérieurs à tous, et non au service de tous. Elle découle souvent de la pathologie du pouvoir, du « complexe des élus », du narcissisme qui consiste à regarder passionnément sa propre image et ne pas voir l’image imprimée sur le visage des autres, spécialement des plus faibles et des plus nécessiteux. L’antidote à cette épidémie est de vouloir servir sa communauté et de savoir dire de tout cœur « on ne peut aller bien loin dans la vie si l’on ne fait pas quelque chose pour quelqu’un d’autre »… Nous ne sommes que de simples serviteurs, nous ne faisons que notre devoir.
LA MALADIE DE L’INDIFFÉRENCE ENVERS LES AUTRES EST LA PLUS GRAVE pour un homme.
Elle survient quand chacun NE PENSE QU’À SOI ET PERD LA SINCÉRITÉ ET LA CHALEUR DES RELATIONS HUMAINES.
Quand, par jalousie ou par ruse, ON ÉPROUVE DE LA JOIE À VOIR L’AUTRE TOMBER AU LIEU DE LE RELEVER ET DE L’ENCOURAGER.
2/ Il y a aussi la maladie de la pétrification mentale et spirituelle.
Ceux qui en sont atteints possèdent un cœur de pierre et une nuque raide. Ce sont ceux qui, chemin faisant, perdent leur sérénité intérieure, la vivacité et l’audace, et se cachent derrière leurs dossiers, devenant les rois des statuts et du règlement intérieur et non des hommes au service de leurs concitoyens.
Il est dangereux de perdre cette sensibilité humaine qui permet de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent. C’est la maladie de ceux qui perdent « les dispositions » de l’homme. Car au fil du temps, ils perdent la notion de ce qui leur a fait accepter leur condition humaine, dispositions à l’humilité et au don, au détachement et à la générosité.
3/ La maladie de la planification et du fonctionnarisme.
Quand l’homme planifie tout minutieusement et croit que planifier à la perfection fait réellement avancer les choses, il se transforme pratiquement en fonctionnaire ou en expert fiscal. Tout bien préparer est nécessaire, mais il ne faut jamais succomber à la tentation de vouloir enfermer ou piloter la liberté de l’homme. On se laisse gagner par cette maladie parce qu’il est toujours plus commode et plus facile de se caler dans ses propres positions statiques et inchangées. La vie est fraîcheur, imagination et nouveauté.
4/ La maladie de la mauvaise coordination.
Quand il n’existe plus de communion entre les membres d’une société et que le corps est privé de son fonctionnement harmonieux et de sa tempérance en devenant un orchestre qui produit seulement du chahut parce que ses membres ne collaborent pas et ne vivent pas l’esprit d’équipe. Lorsque le pied dit au bras « je n’ai pas besoin de toi » ou la main à la tête « c’est moi qui commande » provoquant ainsi malaise et scandale au sein de la société.
5/ La maladie de la rumeur, de la médisance et du commérage.
C’est une maladie grave qui commence simplement, peut être pour faire un brin de causette, et qui s’empare de la personne. Celle-ci se met alors à semer la zizanie et, dans beaucoup de cas, à assassiner de sang-froid la réputation de ses propres collègues et amis. C’est la maladie des personnes lâches qui, n’ayant pas le courage de parler directement, parlent dans le dos. Gardons nous du terrorisme des bavardages.
6/ La maladie qui consiste à diviniser les chefs.
C’est la maladie de ceux qui courtisent leurs supérieurs en espérant obtenir leur bienveillance. C’est la maladie de ceux qui sont victimes du carriérisme et de l’opportunisme. Ils vivent le service de l’autre en pensant uniquement à ce qu’ils pourraient obtenir et non à ce qu’ils doivent donner. Ce ne sont que des personnes mesquines, malheureuses et uniquement inspirées par leur égoïsme fatal. Cette maladie peut être aussi celle des supérieurs quand ils courtisent leurs collaborateurs pour obtenir leur soumission, leur loyauté.
7/ La maladie de l’indifférence envers les autres.
La plus grave pour l’homme. Elle survient quand chacun ne pense qu’à soi et perd la sincérité et la chaleur des relations humaines. Quand le plus expert ne met pas ses connaissances au service des autres qui le sont moins. Quand on vient à apprendre quelque chose et qu’on le garde pour soi au lieu de le partager de manière positive avec les autres. Quand, par jalousie ou par ruse, on éprouve de la joie à voir l’autre tomber au lieu de le relever et de l’encourager.
8/ La maladie du visage lugubre.
Elle est celle des personnes qui estiment que, pour être sérieux, il faut porter le masque de la mélancolie, de la sévérité, et traiter les autres – surtout ceux que l’on considère comme inférieurs – avec rigidité, dureté et arrogance. En réalité, la sévérité théâtrale et le pessimisme stérile sont souvent le sentiment de peur ou d’insécurité. L’homme doit s’efforcer d’être une personne courtoise, sereine, enthousiaste et joyeuse qui transmet la joie quel que soit l’endroit où il se trouve. Un homme qui doit être fier de faire partie de la société, est un cœur heureux qui irradie et communique sa joie à tous ceux qui l’entourent : cela se voit de suite ! Ne perdons donc pas cet esprit joyeux, qui sait manier l’humour et même l’autodérision, qui font de nous des personnes aimables même dans les situations difficiles. Comme une bonne dose d’humour sain nous fait du bien.
9/ La maladie des cercles fermés,
quand l’appartenance à un petit groupe (les Élus) devient plus forte que celle d’appartenance à la société. Cette maladie commence toujours par de bonnes intentions mais, au fil du temps, elle asservit ses membres, devient un cancer qui menace même l’harmonie de la société et cause tellement de mal qu’elle devient autodestruction. C’est le mal qui frappe de l’intérieur et qui peut conduire la société à sa perte.
10/ La maladie du profit mondain, des exhibitionnistes.
Elle est celle de l’homme qui transforme son service en pouvoir, et son pouvoir en marchandise pour obtenir des profits mondains ou davantage de pouvoir. C’est la maladie des hommes qui cherchent insatiablement à multiplier les pouvoirs et, dans ce but, ils sont capables de calomnier, de diffamer, de discréditer les autres, naturellement dans le but de montrer qu’ils sont davantage capables que les autres. Cette maladie fait un énorme ravage au sein de la société parce qu’elle conduit les personnes à justifier l’usage de n’importe quel moyen pour atteindre ce but, souvent au nom de la justice et de la transparence. De telles maladies et de telles tentations sont naturellement un danger pour toute communauté. Elles peuvent frapper au niveau individuel et même communautaire.
pChers amis, vous allez me trouver sentencieux, pédant et je ne sais quoi encore. Vous aurez sûrement de bonnes raisons pour cela. Mais si nous voulons donner un nouveau souffle à notre société, n’est-ce pas le moment de réfléchir à ces maladies et de trouver, ensemble, les thérapies appropriées pour une guérison totale ? C’est toute la démarche à entreprendre pour une société de qualité dans la convivialité. Le sentiment de fierté qui doit nous habiter n’est pas exempt d’humilité et de retour sur soi. Il nous appartient de ne retenir que ce qui nous concerne dans la seule ambition de faire toujours mieux.
Si NOUS VOULONS DONNER un nouveau SOUFFLE À LA SOCIÉTÉ, N’EST-CE PAS LE MOMENT DE RÉFLÉCHIR À CES MALADIES ET DE TROUVER, ENSEMBLE, LES THÉRAPIES APPROPRIÉES POUR UNE GUÉRISON TOTALE.
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