Il en rêvait, il l'a fait : Michel Tirmont a fait débarquer le tramway chez lui !

lundi 19.09.2011, 05:12 - La Voix du Nord


«Vous voyez que je ne rêve pas, le tramway, il est là !», sourit Michel Tirmont, défenseur du «tram-train solaire».
Le Vieux-Berquinois Michel Tirmont a créé l'événement ce week-end, lors des journées du Patrimoine. Pour défendre son projet de «  tram-train solaire », ce sexagénaire, écolo jusqu'au bout des ongles, s'est procuré un tramway qu'il a installé dans son jardin. L'engin est arrivé samedi matin par convoi exceptionnel.

PAR AMÉLIE VERMEULEN

L'engin a débarqué avec une journée de retard, mais il est arrivé tout de même, au beau milieu de la campagne vieux-berquinoise, dans le hameau de La Caudescure. « Je l'ai fait venir par convoi exceptionnel », souligne Michel Tirmont, pas peu fier de son coup. Depuis samedi, un tramway d'une capacité de 104 places (37 assises et 67 debout) a ainsi élu domicile dans son jardin, pas très loin d'une éolienne qu'il a récupérée dans les Ardennes. Achetée à la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles), l'imposante locomotive jaune poussin desservait, il y a peu encore, les lignes 39 et 44 de la capitale belge.

Écolo jusqu'au bout des ongles, Michel Tirmont n'a pas manqué son entrée en matière pour sa première participation aux journées du Patrimoine. Pas juste pour le côté imposant de l'engin dont il est désormais le propriétaire, mais aussi pour la signification qu'il donne à toute cette mise en scène. Un premier pas vers son ambitieux - farfelu, penseront certains - projet de « tram-train solaire » : un tramway qui, comme son nom l'indique, fonctionnerait à l'énergie solaire et relierait Merville à Armentières.

« Si, c'est possible ! »

« Il s'agirait de réduire les embouteillages sur l'A 25, tout en réhabilitant la ligne de chemin de fer entre Merville et Armentières et pour laquelle c'est l'inertie complète. Sans compter qu'on parle d'énergie douce. » Son projet, il y croit à fond. Sa faisabilité, il en est convaincu. « Mais si, c'est possible », martèle-t-il en s'appuyant sur l'ensemble des documents qu'il compile dans une ancienne grange. « D'ailleurs, reprend-il, ce tramway, il a voyagé sur les voies SNCB (les chemins de fer belges).

Vous voyez bien ! » Michel Tirmont déplore cependant qu'on ne l'écoute pas. Il a reçu avec colère la nouvelle de la démolition de l'ancienne halle aux marchandises de la gare de Merville, un « scandale » pour celui qui y voyait un futur hangar à tramway. « Les politiques nous ignorent », dit-il au nom du collectif Ecotram. Et de conclure : « Qu'on me prenne pour un fou, pourquoi pas. Mais un fou qui a des idées qui peuvent être réalisées. » •

 



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