LE TUNNEL TRANSMAURES / Actualités 2011
15 avril 2011
04.04.2011
Groupe d’Etude et d’Action pour la Préservation de l’Environnement,
l’Aménagement et le Développement Durable, en Pays des Maures
François JEANCARD
Président
à Madame Christine AMRANE (Vice-Président de l’Association des Communes Forestières du Var – Charte Forestière de Territoire des Maures (CFTM , Maire de Collobrières, [email protected]
et à : Mesdames et Messieurs
- les MAIRES des (29) autres communes concernées par la Charte Forestière de Territoire
des Maures (CFTM)
- les CONSEILLERS GENERAUX des (10) cantons représentants de ces communes
et à : Monsieur Gregory CORNILLAC SG / Charte Forestière de Territoire des Maures (CFTM)
Objet : LE TUNNEL TRANSMAURES / Actualités 2011
I° INTRODUCTION
Sur l’espace géographique constitué par l’ensemble des communes concernées par la Charte Forestière de Territoire (CFT) des Maures – que notre Groupe a eu l’honneur ( et le bonheur ) d’être appelé à signer en février 2010 – se dessine déjà la vocation d’un Parc Naturel Régional (PNR) du Pays des Maures ; c’est dans le cadre de ce « périmètre pertinent » que notre Groupe a poursuivi ses travaux sur la lancée et en déclinaison de sa réponse à l’Appel à Projet (CIADT -14-09-2004) relatif à la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC).
En déclinaison, c'est-à-dire en se consacrant à l’étude des questions communes les plus aiguës, allant d’une « Diversification Agricole » – venant contribuer à la défense des forêts contre la propagation des grands incendies par des coupures vertes cultivées avec profit – à une « Organisation Logistique Territoriale » – susceptible d’établir ou de rétablir la fluidité des déplacements et des transports, sur et entre les territoires des communes comprises dans ce périmètre.
C’est ainsi que sur cette question – devenue de plus en plus cuisante avec l’obsolescence croissante des préconisations de la DVA 2000 – nous avons proposé la réalisation d’un nouveau Schéma d’Organisation Logistique Territoriale (SOLT), y reprenant d’ailleurs les éléments de notre « Porter à Connaissance », sollicité par le SGAR PACA/ 16-10-2006 (pour être pris en compte au CPER 2007-2013) – ledit SOLT venant naturellement englober dans une réflexion d’ensemble les quatre « Territoires » du Pays des Maures :
* l’espace maritime côtier,
* la corniche des Maures,
* le massif montagneux,
* la plaine éponyme elle-même,
et proposant une évaluation de la faisabilité, de la viabilité, et de l’opportunité en termes de Développement Durable (écologique), de 3 projets cohérents et synergiques, à savoir :
à un TRAMWAY DU LITTORAL rétablissant un transport collectif en site propre entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime, et au-delà, vers Le Muy et Draguignan.
à un TUNNEL TRANSMAURES reliant la plaine de Cogolin à la plaine du Cannet-des-Maures.
à une PLATEFORME de GROUPAGE-DEGROUPAGE au Muy – Vidauban - assortie d’une réglementation routière adaptée –régulant et réduisant le trafic poids lourds tout alentour.
En 2009-2010 notre Groupe s’est particulièrement mobilisé sur le TRAMWAY DU LITTORAL – avec un point d’orgue lors du Salon SERVEST à Saint-Tropez – nous y étions prêts et le lancement par le CG 83 d’une consultation préalable à Appel à Projet /TCSP (échéance 03 06 2010) a abouti à la sélection de EGIS/Mobilité (Groupe EGIS) – dont les conclusions restent attendues !
En cette année 2011, nous voudrions vous informer et sensibiliser plus particulièrement sur notre projet de TUNNEL TRANSMAURES, qui se présente comme une alternative,
- économe des deniers publics par son total autofinancement et pérenne de ce simple fait
- optimale au plan environnemental puisque souterrain
- évidemment efficace par sa situation centrale en axe nord / sud / nord
- constituant ainsi une opération de Développement Durable exemplaire,
et venant en balance du fameux projet COSMA – qui a déjà « naturellement » fait couler beaucoup d’encre – a mobilisé au-delà de l’enjeu les autorités publiques et risquerait de faire couler beaucoup d’argent au-delà de son étude en cours, s’il n’était totalement irréaliste en termes de Développement Durable et Environnemental.
Pour notre Groupe – et depuis son origine – raisonner et projeter en termes de Développement Durable n’est pas sacrifier à une mode, mais se plier à des contraintes désormais incontournables ; en quoi nous espérons que le bref Descriptif actualisé de construction et exploitation d’un TUNNEL TRANSMAURES – établi avec le concours de Michel BLAISE (La Croix-Valmer) et Jean-Marc ZABERN (Grimaud), Chargés de Mission – vous apparaîtra comme une opération exemplaire.
NOTA : Le projet « Plateforme de Groupage Dégroupage » au Muy-Les Arcs répondant aux mêmes contraintes, reste à structurer et évaluer ; cela ne pouvant se faire qu’en collaboration étroite avec les autorités communales directement impliquées , mais aussi en appui sur une réflexion intercommunale ciblée , et bien entendu au-delà sur le « sort » de la LGV PACA .
II° EXPOSE
Lorsque – par courrier du 06.06.2007, le Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement (CETE) Méditerranée, à la suite de notre sollicitation pour une « pré étude » de faisabilité d’un tunnel « Transmaure », reliant directement la Corniche des Maures et la Plaine éponyme – nous répondait que « il ne lui était pas possible de participer à cette réflexion – sans l’aval de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) du Var – Maître d’ouvrage du Dossier de Voirie d’Agglomération (DVA) du Golfe de Saint-Tropez et du Pays des Maures (cf. document d’initiation / avril 1998) – la nécessité d’une réflexion sur une telle liaison Nord/Sud/Nord au cœur du Pays des Maures était déjà « pressante ».
Nous sommes aujourd’hui en 2011 – presque une génération après la conception de cette DVA (95) – et la réflexion, sur la seconde infrastructure du tryptique retenu dans notre « Schéma d’Organisation Logistique Territoriale (SOLT) du Pays des Maures / juin 2008 »– n’est plus seulement pressante, ni « urgente », elle s’impose en termes de décision ; et d’autant plus que :
- La sursaturation du nœud de trafic routier de Sainte-Maxime, déjà insupportable, a été accentuée par les coûteux travaux d’aménagement du barreau Le Muy / Sainte-Maxime, attractifs du trafic par l’indiscutable amélioration des conditions de circulation sur cet axe nord/sud – et cela alors que le projet COSMA est « irréaliste » (voir en introduction).
- La viabilité d’un Tunnel Transmaures parait assurée (voir en page 4.5) – et alors que sa réalisation pourrait s’effectuer, en concession privée, dans un délai maîtrisable, dès une simple décision de concession privée, principalement du ressort des autorités locales (amont/aval).
C’est dans ce contexte que ce projet Transmaures se présente comme une infrastructure écologique (c'est-à-dire environnementale, sociale, éco touristique) essentielle pour l’avenir du Pays des Maures – comme l’a été en Suisse le percement de l’ensemble de 7 km de tunnel dit « Transjurane » qui a permis d’unifier les territoires du canton du Jura (# 70.000 habitants et 840 km²) – soit, pour reprendre les termes mêmes, de la présentation de la DVA « une armature (clé) d’un réseau routier d’accès et d’échange dans un territoire à la géomorphologie contraignante ».
Pour en juger à ce jour, il n’est que de s’appuyer sur les comptages / moyenne journalière annuelle de trafic effectués par la DDE du Var entre 2001 et 2004 (cf. extrait 69 / rapport de présentation) qui font ressortir, entre autres, 4 résultats :
à RD 25, entrée de Sainte-Maxime = 19.700 véhicules/jour
à RN 98, Fréjus –Sainte-Maxime = 21.900 véhicules/jour
à RN 98, La Foux – Sainte-Maxime = 24.000 véhicules/jour
à RD 558, Le Luc – Grimaud = 4.500 véhicules/jour
Lesquels résultats sont passés pour la RD 25 à 23.522 au comptage de 2008 (cf. CG 83 – Intranet / Dispatch DO) soit une augmentation de 20% en 4 années, d’où l’on peut valablement – avec l’effet naturellement « incitatif » des récents travaux d’aménagement / RD 25 – prévoir sans grand risque d’erreur, un accroissement à près de 30.000, à l’horizon des 3/5 années à venir.
Ce serait donc de l’ordre de 15.000 véhicules / jour / moyenne annuelle qu’il faudra inciter à ne plus emprunter la RD 25 au départ de son carrefour avec l’A8, pour apporter une réduction significative du trafic aval / Sainte-Maxime – et il s’impose vite à la réflexion que seule une liaison directe et brève telle le Tunnel Transmaures – soit environ 6 km du Val Rouvier en amont au Val de Giscle en aval – située dans l’axe Nord/Sud/Nord du carrefour A8 du Luc en Provence, présentera les éléments d’une telle incitation.
Ceci d’autant que – à son débouché aval – la répartition bilatérale du trafic n’impliquerait que quelques aménagements secondaires, déjà prévus en bonne part – de même que de part et d’autre du carrefour de la Foux soulagé du trafic local et touristique capté par le « Tramway du Littoral » ; de sorte que – déchargeant la RD 25 et naturellement la RD 558 – on peut estimer le trafic moyen de ce tunnel à 20.000 véhicule/jour.
Mais, au-delà des estimations de trafic à partir d’une certaine situation, il faut aussi en souligner l’économie globale, ainsi :
1) Les véhicules (tourisme et transport) transitant par la RD 558 / La Garde-Freinet effectuent un parcours de 30 km en 40’ pour franchir le massif, alors que le Transmaures le leur permettrait en 6 km et 6’. L’économie réalisée serait donc dans ce cas de 24 km et 34’ soit 24 x 0,5 € # 12 € en coût direct pour un véhicule particulier, et de 100 € x 34/60 heure # 56 € en coût total pour un véhicule poids lourd en charge par exemple.
2) Les véhicules transitant par Le Muy – Sainte-Maxime effectuent un parcours d’environ 35 km dans un temps moyen de 45’ pour franchir le massif. L’économie réalisée par ces véhicules transitant par un Transmaures serait là de près de 15 € en coût direct pour un véhicule particulier et de 70 € en coût total pour des véhicules de transport lourd.
Et il faut évaluer enfin l’économie particulière d’un ouvrage d’infrastructure comme ce tunnel Transmaures :
- Notre estimation à 80 M€/km du coût de percement et construction de cet ouvrage a pour fondement le fait que « le massif des Maures est un ensemble sédimentaire sur socle métamorphique très érodé » (Cf. APGIENS – http://www.apgiens.com ) et que cet ouvrage serait percé à environ 100 mètres d’altitude – il est donc probable que son coût de percement serait plus proche du bas de la fourchette (50 M€/km) que du haut (150 M€/km) pour ce genre d’ouvrage.
- Soit un coût d’ouvrage de 6 x 80 # 450 M€ - dont on peut prévoir l’amortissement sur 25 ans – avec ainsi un coût de financement sans doute de 500 / 2 x 4% x 25 # 250 M€, et donc un coût total de # 700 M€.
- Sur les bases de trafic global précédemment évaluées (20.000 / jour moyen) et en partant de tarifs de péage incitatifs, la recette brute / jour moyenne pourrait être de :
- 5.000 locaux / Abonnement à 4 € 20.000 €
- 12.000 non locaux / étrangers à 8 € 96.000 €
- 3.000 poids lourds à 12 € 36.000 €
20.000 soit 152.000 € / jour
- Le compte d’exploitation s’établissant alors comme suit :
* Coût direct de l’ouvrage (450 M€/25) 18 M€
* Coût de financement (225 M€ x 4%) 9 M€
27 M€ / an
* Coût indirect d’ouvrage / amont et aval (80 M€ : 25) 3 M€
* Coût de financement (40 M€ x 4%) 2 M€
5 M€
Total / Coût ouvrage 32 M€
* Recette annuelle (152.000 x 365 jours) + 55 M€
* Marge brute d’exploitation + 23 M€
* Frais de gestion et maintenance (12/15% x 55) - 7 M€
* Redevance de compensation / participatione à
Communes amont et aval (10/12 % x 55) - 6 M€
* Marge nette exploitation + 10 M€
Ainsi il apparaît que le projet d’un Tunnel « Transmaures » – inscrit dans une nouvelle organisation logistique territoriale du Pays des Maures – se présente comme une option dont l’économie générale et l’économie particulière seraient positives – et d’autant plus, si l’on s’en tient aux coûts directs, que aucun financement public ne serait nécessaire pour sa réalisation dans le cadre envisagé d’une concession à péage – il suffirait donc d’en décider et d’en choisir le concessionnaire !
NOTA : Concernant la « friabilité » des terrains « métamorphiques et sédimentaires flottant sur les grès et argiles rouges du Permien (Cf. APGIENS) » constituant du Massif des Maures, celle-ci semble avoir trouvé une confirmation lors des travaux d’aménagement de la RD 25 – lesquels faute de tenue des parois des vastes et profondes tranchées pratiquées n’ont pu être terminés dans le budget prévu – il est vrai qu’aucune étude géotechnique préalable n’avait été effectuée.
III° CONCLUSION
Nous serions très gratifiés de voir que, à la suite de la présente communication, les porteurs / acteurs de la Charte Forestière des Territoires des Maures – dont les axes stratégiques sont de « développer des activités économiques durables au sein du territoire » et de « protéger durablement et valoriser le territoire » – se mobilisent sur un projet qui
- ne constituerait pas une nouvelle coupure dans le massif – tel que l’est devenu le barreau routier Le Muy / Sainte-Maxime et telle que le serait un COSMA à péage ou autre.
- libérerait le massif des trafics de transit et rendrait sa fluidité au trafic de vie et d’activités local,
- permettrait dès lors une réelle sécurisation et maîtrise de la fréquentation du massif
- serait un véritable « trait d’union » entre les différentes parties du territoire (amont-aval / aval-amont) créant les conditions d’une « requalification socio-économique » de chacune de ses parties au sein d’un ensemble territorial unifié.
F.J.
In Memoriam – Pierre GALLAND, vice-président fondateur de notre groupe est décédé ce 22 mars 2011 – rappelons, pour illustrer cet homme de caractère que, conseiller municipal à l’époque de la commune de la Croix Valmer, il fut celui qui proposa le classement Malraux de l’anse de Jovat, pur joyau de nos côtes.
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Copies :
Nadine ALLIONE , Syndicat des Producteurs de châtaignes du Var [email protected]
Alain BACCINO , Président de la Chambre d’Agriculture du Var
Jeanne BECQUART-LECLERC , Association « Vivre dans la Presqu’île »
Jacques BIANCHI , Chambre de Commerce et de l’Industrie du Var
Pierre BLANC , Vice-Président CAD / Transports – Maire de Bargemon [email protected]
Docteur Franck BOUMENDIL , Adjoint au Maire de la commune de Saint-Tropez [email protected]
M. CASTEL , Chef de l’agence de Saint-Tropez du journal VAR-MATIN [email protected]
Philippe CHESNEAU , Conseiller Régional PACA[email protected]
Gérard CERRUTI , Union Patronale du Var [email protected]
Jean-Michel COUVE ,Député du Var [email protected]
Giselle DURAND , Assoc. pour un Conseil de Développement du Territoire des Maures [email protected]
François FOUCHIER , Délégué PACA – Conservatoire du Littoral
Martine LEBEAU , Direction Départementale de l’Equipement et de l’Agriculture du Var
Corinne ORZECHOWSKI , Sous-Préfet de Draguignan [email protected]
Antoine PASTORELLI , Fédération départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles
Josette PONS , Député du Var
Claude PONZO , Communauté de communes « Cœur du Var » [email protected]
François REMOND , Administrateur UDVN 83
Jean SOUGY , APGIENS [email protected];[email protected]
Amiral Jean TANDONNET , Président du Parc National de Port-Cros [email protected]
Nicole TRONCHE , Présidente UDVN 83 [email protected]
Louis VALENTIN , Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs du Var
Pièces jointes : Position approchée du Tunnel Transmaures / image satellite du 21.08.2006
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