A ne pas oublier concernant le Conseil Général

MANIFESTE POUR UN TRAMWAY DU LITTORAL

Manifeste pour un tramway du littoral de Saint-Tropez à Sainte-Maxime.

Dans un étonnant retour de perspective, la modernité emprunte parfois au passé des solutions qui ont pu sembler d’un autre temps.

Ainsi le tramway, qui avait disparu des villes françaises à partir de la fin des années cinquante, redevient en France une solution d’avenir, alors que dans les autres pays d’Europe prétendus moins modernes (Portugal, Hongrie, Autriche …), les réseaux du début du siècle dernier ont toujours fonctionné.

En l’occurrence, on pourrait crier au manque d’imagination de la part des responsables politiques, mais telle n’est pas notre propos, puisque à défaut d’imagination, la mémoire suffit – pourquoi ne ferait-on pas du neuf avec de l’ancien – alors on pense « naturellement » à la réalisation d’un tramway entre Sainte-Maxime et Saint-Tropez plutôt que de persister à vouloir dénaturer le massif des Maures et la Plaine de Grimaud, par des projets routiers dont la faisabilité environnementale et économique ainsi que l’efficacité, restent douteuses.

Car c’est bien la « mémoire » qui est ici notre ressource.

Qui ne se souvient en effet de l’ancien train des Pignes, dit Marcaron qui circulait jusqu’en 1948 entre une dizaine de communes de Toulon à Saint-Raphaël et dont l’emprise au sol – toujours existante même si parfois utilisée comme piste cyclable – pourrait sans grandes difficultés (entre Saint-Tropez et Sainte-Maxime), et même en préservant sa nouvelle fonction cyclable, être (re)utilisée pour y implanter une ligne de tramway moderne.

Tout le monde est d’accord pour considérer que les conditions de déplacement sont de plus en plus difficiles une majeure partie de l’année dans le golfe de Saint-Tropez.

On ne peut que souscrire à une telle appréciation et s’accorder pour dire que s’il est nécessaire d’améliorer les infrastructures routières existantes, cela ne suffira pas à régler un problème dont la solution relève évidemment d’une démarche multimodale.

Mais malgré sa proclamation par chacun et comme déjà au Dossier de Voiried’Agglomération (DVA) validé en mars 2001, qu’en est-il – bientôt 7 ans après – de cette « multi modalité », devant l’incapacité avérée des transports en commun routiers et maritimes à y suffire ?

Combien faudra-t-il encore de temps pour que les exemples multipliés, comme ceux de l’agglomération nantaise, grenobloise, marseillaise, de Montpellier, du Val-de-Seine, etc. … viennent déclencher chez nos responsables politiques locaux, l’idée que le (r)établissement d’un réseau ferroviaire de transport collectif dans le golfe et ses abords serait si ce n’est la solution, mais un élément déterminant de cette solution.

Quoiqu’il en soit, pour notre groupe d’études et d’action pour un Pays des Maures, cette « idée » est vite apparue comme une évidence, dont nous avons donc étudié – avec le concours de professionnels avertis, comme ceux de Veolia / Transport et Lhor Industries /Translhor – la faisabilité et la viabilité. Avec ces professionnels nous avons procédé à une reconnaissance des 16 km de parcours du projet de ligne reliant les villes de Sainte-Maxime et Saint-Tropez, qui nous a confirmé que grâce à son gabarit étroit, le tramway sur pneus à caténaire embarqué Translhor pouvait s’insérer facilement dans l’espace rendu disponible par l’ancienne voie de chemin de fer de Provence, (sous réserve bien sûr d’une étude plus approfondie sur quelques points durs), et que les techniques du groupe Lhor Industrie, avec son Translhor à voie unique appuyé sur une infrastructure légère, présentaient une solution crédible et économique.

Ainsi, la formule étudiée est une ligne de Tramway à voie unique avec le croisement des rames (allant et venant) à la station de Saint-Pons les Murs, qui se situe exactement à mi-parcours.

Le nombre d’arrêts envisagés doit être discuté, entre trois et quatre de chaque côté de cette station.

Sachant que le temps pour aller d’une station à une autre est estimé à deux minutes, on voit que le temps nécessaire pour parcourir toute la ligne peut être estimé entre 14 et 16 minutes pour les 16 km en sa basant sur une vitesse de 50 à 60 km par heure.

Imaginer seulement pouvoir faire l’aller-retour Sainte-Maxime Saint-Tropez en 32 minutes, voilà qui ne peut manquer de nous motiver tous sur l’évidente nécessité de pousser plus loin les actions pour la réalisation de cette ligne « Tramway du Littoral ».

Par ailleurs, nous avons approché la faisabilité d’une prolongation de cette ligne à partir de Sainte-Maxime jusqu’au Muy puis Draguignan – le Translhor sur pneus à caténaire embarqué, ayant des capacités de franchissement de pentes largement compatibles avec les profils géographiques entre Sainte-Maxime et Draguignan – en passant par la future gare LGV aux alentours des Arcs.

Et on peut imaginer aussi poursuivre le développement des voies de ce tramway notamment en direction de Cogolin, du collège de Gassin, du lycée de Gassin, du pôle de santé du Golfe de Saint-Tropez qui regroupe structure hospitalière publique avec structure clinique privée et dont on connaît aujourd’hui toutes les difficultés que peuvent rencontrer certaines personnes pour s’y rendre.

Des abonnements incitatifs devraient permettre d’intéresser une grande partie de la population du Golfe quand on mesure le temps passé en transport automobile par les résidents actifs en particulier, le coût du carburant à la pompe qui va croissant et les difficultés à trouver un stationnement qui ne soit pas payant dans les villes aux abords des zones commerciales et/ou d’activités.

En conclusion, le Tramway du Littoral – pouvant faire l’objet d’une concession négociée à un exploitant privé, comme c’était le cas pour le « train des Pignes » - serait une réponse totalement écologique (sociale, environnementale et économique) à la question de plus en plus ardue de la saturation des réseaux routiers du Golfe et de ses abords, et des « difficultés » croissantes de circulation en résultant.

A notre sens, une des meilleures approches de l’Aménagement et du Développement Durable en Pays des Maures en matière de transport des personnes et pourquoi pas de certains petits frets.

C’est un enjeu capital pour les communes littorales du Golfe.

Votre avis, votre adhésion à ce projet seront déterminants – un dossier d’étude documenté et chiffré a été établi – n’hésitez pas à nous en demander consultation pour pouvoir mieux fixer votre opinion.

Cordialement.

Docteur Jean-Marc ZABERN
Conseiller Municipal de la Commune de Grimaud
Administrateur chargé de
Mission Infrastructures
et Transports du GEAPE

Email : [email protected]

Tél. 06 81 36 32 37

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